La mémoire de travail (MT) fait appel à une série de processus cognitifs qui permettent de maintenir des informations dans un format actif au moment présent, le temps de traiter, restituer ou manipuler les informations. Cette habilité est essentielle pour différentes tâches cognitives telles que le raisonnement, la résolution de problèmes, le calcul mental, la mémorisation et le suivi de consignes, ou encore la répétition et le décodage d’informations nouvelles (par exemple lors de l’apprentissage d’un nouveau vocabulaire ou lors de l’apprentissage de la lecture) (voir Majerus, 2020). Un déficit au niveau de la MT aura des conséquences importantes pour les capacités des apprentissages et est d’ailleurs souvent associé aux troubles des apprentissages, qu’ils soient spécifiques (dyslexie, dyscalculie, troubles développementaux du langage) ou non-spécifiques (Alloway et al., 2009). Afin d’optimiser les capacités des apprentissages, il est primordial de prendre en charge les troubles de la MT et de rétablir ou d’optimiser son fonctionnement. Dans ce chapitre, je vais passer en revue les différentes tentatives de rééducation/d’optimisation de la mémoire de travail qui ont été réalisées ces dernières années auprès de l’enfant, en confrontant une approche de prise en charge fonctionnelle, utilisant des exercices généraux pour l’entrainement de la MT, et une approche de prise en charge cognitive, se focalisant sur les différents processus cognitifs sous-jacents et leur altération sélective…