La mémoire de travail nous permet de maintenir des informations dans un format actif, le temps nécessaire que ces informations soient rappelées ou utilisées dans le contexte d’une tâche en cours. Souvent, les concepts de mémoire de travail (MT) et de mémoire à court terme (MCT) sont distingués, en considérant que la mémoire à court terme concerne le simple stockage des informations alors que la mémoire de travail concernerait davantage le traitement des informations stockées. Cette position doit néanmoins être nuancée comme nous le verrons plus loin. De manière importante, les capacités cognitives mesurées par les tâches de MCT/MT sont des prédicteurs puissants des capacités d’apprentissage chez l’enfant. De nombreuses études ont en effet montré que les capacités de la MCT/MT interviennent dans l’apprentissage lexical et de la lecture ainsi que dans le calcul mental et la résolution de problèmes (Duncan et al., 2012 ; Gathercole et al., 1992 ; Fung & Swanson, 2017). La MCT/MT détermine également des aptitudes fondamentales pour les apprentissages scolaires et la vie professionnelle plus tard, telle que la capacité à retenir et suivre des consignes ainsi que la capacité à planifier et à structurer des activités (Jaroslawska et al., 2016 ; Kofler et al., 2018). Il n’est ainsi pas surprenant d’observer qu’un déficit de la MCT/MT va contribuer de manière majeure à l’échec scolaire (Holmes et al., 2010). Par ailleurs, comme nous allons le développer plus loin, beaucoup de troubles des apprentissages (dyslexie, dyscalculie, dysphasie, etc…