1La dénutrition est un phénomène fréquent au cours des hépatopathies chroniques ; elle s’accompagne d’une diminution significative de la survie.
2La dénutrition au cours des hépatopathies chroniques est due à une diminution des apports alimentaires, une maldigestion et une malabsorption, une augmentation de la dépense énergétique et à des altérations du métabolisme des nutriments.
3L’évaluation de l’état nutritionnel est difficile chez les patients cirrhotiques et nécessite de recourir à des outils de dépistage adaptés. La circonférence musculaire brachiale ou à défaut la circonférence brachiale semblent être les outils les mieux adaptés à la pratique clinique quotidienne.
4Les besoins protéiques en cas de cirrhose non décompensée sont augmentés (1,2 g/kg/j) par rapport à des sujets sains.
5L’encéphalopathie hépatique n’est pas une contre-indication à un apport protéique standard, sauf en cas d’intolérance prouvée aux protéines.
6Un apport de 35 kcal/kg/j chez les patients cirrhotiques stables et de 40 kcal/kg/j, chez les patients dénutris ou en présence d’une complication, permet de maintenir la balance énergétique.
7L’énergie doit provenir des glucides et des lipides, en proportions habituelles.
8Une supplémentation large en vitamines et en éléments traces est justifiée à la phase initiale de la renutrition. Une supplémentation en calcium et vitamine D est indiquée au long cours.
9La diminution des périodes prolongées de jeûne par la multiplication des collations semble être un enjeu majeur de la prise en charge nutritionnelle du patient cirrhotique.
10L’efficacité nutritionnelle de la supplémentation orale ou entérale reste globalement à démontrer et doit probablement intervenir précocement dans la maladie.
11La prise en charge nutritionnelle doit s’accompagner d’un programme d’activité physique adapté aux patients et aux éventuelles complications de la maladie hépatique.