Aujourd’hui, le thème de l’environnement sur le terrain des sciences de la santé est devenu incontournable dans toute formation académique de santé publique, de santé communautaire ou de sciences infirmières. Il apparait notamment dans un registre de santé environnementale, dans une vision large de santé durable ou à travers les enjeux de changements climatiques. Le monde des soins, les institutions hospitalières et les soins infirmiers ont aussi à cœur le thème (1) eu égard notamment aux déchets que les systèmes de santé produisent.
Même si ces liens entre l’environnement et la santé sont à la mode et qu’ils suscitent de l’engouement en explication, prévention et réparation, ils sont pourtant abordés depuis longtemps en médecine, en soins infirmiers et en santé publique. La manière dont ils l’ont été participe d’ailleurs d’une certaine idée de l’environnement, d’une manière de produire des savoirs et des perspectives, parfois disciplinaires, qui délimitent et réduisent une compréhension des phénomènes à étudier sous le grand concept de l’environnement.
Ce texte retrace en partie cet héritage et revient sur une conceptualisation de l’environnement qui domine dans le champ des savoirs dans le domaine de la santé. Cette domination à la fois ontologique et épistémologique pose l’environnement comme une étendue matérialisée et topographique.
Dès le début de son traité sur les airs, les eaux et les lieux, Hippocrate annonce combien et comment le médecin, itinérant, doit considérer certains éléments qui environnent ses malades…
Mots-clés éditeurs : hygiénisme, médecine hippocratique, environnement, réductionnisme., médecine urbaine, Nightingale
Date de mise en ligne : 29/10/2024
https://doi.org/10.3917/rsi.157.0007Cet article est en accès conditionnel
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